Chercher à se changer VS vivre, ajuster et s’aimer.
Tout ce que tu fais depuis l’espace de la peur — pour te changer, pour te fuir — mène toujours au même résultat : encore plus de raisons de te juger, de vouloir te transformer, de t’éloigner de toi.
C’est comme creuser un trou sans fond.
Cette lutte permanente contre toi-même finit par rendre ta propre compagnie insupportable.
Et que fait ton corps, que fait la vie ?
Ils t’amènent sans cesse face à toi, jusqu’à ce que tu comprennes : tant que tu restes dans la lutte, tu souffres.
Et pourtant… la suite n’a, en apparence, rien de différent.
On continue à faire des efforts, oui.
On agit toujours.
Mais plus depuis la peur. Depuis l’amour.
Non pas parce qu’on ne s’aime pas assez.
Mais parce qu’on s’aime trop pour rester son propre ennemi.
Alors, oui : on cherche encore à perdre du poids, à s’améliorer, à mieux travailler. On traverse toujours des doutes, des creux, des découragements où l’on se demande : « Pourquoi je fais tout ça ? »
Mais ces moments-là ne sont plus des raisons de se désolidariser de soi.
On se félicite d’essayer.
On s’autorise à être découragée, le temps de reprendre de l’élan.
Ou le temps d’aller chercher du soutien, de se laisser cajoler.
On se pardonne quand le résultat n’est pas au rendez-vous.
On se donne du repos quand c’est trop lourd.
Et quoi qu’il arrive, on reste sa meilleure alliée.
RIEN de ce que l’on fait ou non n’est utilisé pour définir sa valeur.
TOUT devient simplement une donnée pour mieux comprendre ce qui fonctionne… ou pas.
Le face-à-face avec soi-même n’est plus un moment redouté.
Il devient un cocon.
Un lieu intérieur où l’on se sent en sécurité, soutenue, autorisée à être exactement ce dont on a besoin à l’instant T… avant de reprendre le cours de sa vie, à son rythme, quand on est prête.


